Depuis 2015, les cultures intercalaires représentent l’une des voies assurant l’accomplissement de greening (verdissement). Greening est l’une des conditions pour le versement des paiements directs. Pour accomplir Greening, les agriculteurs choisissent dans un large portfolio de surfaces EFA (surface d’intérêt écologique). En cas de choix de surfaces avec cultures intercalaires, il est nécessaire de semer un mélange de cultures intercalaires.
La liste de cultures intercalaires comprend toute une série d’espèces qui se distinguent par diverses propriétés biologiques. Dans la station d’essai à Žabčice ont été testées dans les années 2006-2018 certaines espèces de la liste mentionnée. Selon nos résultats dans des conditions sèches, il convient d’opter pour la moutarde blanche, le radis huileux, la phacélie à feuilles de tanaisie, le sarrasin, le pois cultivé et le crambe d’Abyssinie moins connu.
Ces deux dernières années, les cultures intercalaires étaient semées avant, dès la fin de juillet. Cette année, après une période quasiment sans pluie en août, le mois de septembre était plus pluvieux, mais la production de biomasse de phacélie à feuilles de tanaisie, de moutarde blanche et de sarrasin était tout de même en moyenne plus de 3 t/ha en état sec. Nous testons depuis peu à Žabčice également les mélanges de cultures intercalaires mentionnées. L’efficacité de la culture des mélanges de cultures intercalaires dépend des particularités biologiques des différentes espèces de cultures intercalaires, en particulier leur dynamique de croissance, ce qui est important pour déterminer le débit du semoir de diverses espèces de cultures intercalaires dans le mélange.
Les délais d’entretien des cultures intercalaires limités par le temps et déterminés par la législation représentent une autre condition. La variante d’été est semée au plus tard le 31 juillet et laissée sur le champ jusqu’au 24 septembre. La variante d’hiver est semée à partir du 6 septembre et doit rester sur le champ jusqu’au 31 octobre. Si le semis est réalisé mi-septembre, le rendement de matière sèche des cultures intercalaires baisse, comparé à mi-août, de 66 à 90 % en fonction du type de culture intercalaire. D’autres cultures intercalaires – seigle, millet, mauve, alpiste, safran bâtard, conviennent moins aux conditions sèches pour cause de faible production de biomasse. Pour cette raison, elles ne sont pas capables de satisfaire aux principaux objectifs des cultures intercalaires, à savoir, enrichir le sol par la matière organique, améliorer les propriétés et réduire l’érosion du sol.
Fait à Brno, le 5. 11. 2018
Ing. Martina Handlířová
Institut d’agrosystèmes et de bioclimatologie de l’Université de Mendel à Brno