Je me suis intéressé aux premiers hectares semés et aux premières expériences avec ce semoir porté, mais également au reste du parc de machines de notre couleur bleue. Le directeur de la société, M. Miloš Bulíř, ingénieur, ainsi que son fils Miloš Bulíř, technicien, ont pris le temps pour répondre à mes questions. Pour des raisons de sécurité, le début et la fin de notre conversation ont du se passer sans le serrage amical des mains et nous avons du porter des masques et respecter une distance de sécurité.
Où vous trouvez-vous, dans quelle région cultivez-vous et quelles cultures ?
Nous cultivons dans une région à proximité immédiate de Prague. La plupart de nos terrains, environ 700 ha de terre arable, se trouvent dans la région de Prague Est. Une petite partie, environ 150 ha, se trouve dans les communes de Újezd nad Lesy, Uhříněves et Škvorec. Sur ces terrains plus éloignés, nous cultivons les céréales, afin de ne pas être obligés de traverser souvent Prague avec cette technique agricole lourde. Nous cultivons environ 400 ha de blé et d’orge d’automne, 200 ha de luzerne, 150 ha de maïs ensilage et 70 ha de maïs à grains. En ce qui concerne nos cultures de marché, nous cultivons environ 50 ha d’orge de brasserie. La production végétale est strictement soumise à la production animale. La majorité de nos cultures est utilisée pour le bétail, les vaches et les cochons. Nous nous consacrons principalement à l’élevage de bétail laitier avec une production journalière d’environ 12 mille litres de lait et également à l’élevage de porc avec une capacité approximative de deux mille pièces, y compris les truies. Dans nos conditions, cela représente 80 à 85 % de toutes les recettes.
Quelle technologie utilisez-vous pour la culture de plants agricoles ?
Cela dépend des besoins et de la situation actuelle sur le champ. Nous possédons les technologies conventionnelles, ainsi que de minimisation. Nous utilisons, d’une part, des charrues classiques et d’autre part des charrues à dents et des cultivateurs lourds de plus en plus appréciés. Pour semer des cultures d’automne, nous choisissons en général la voie de minimisation. La principale raison est que la préparation classique (labour + Kompaktomat) ne nous permettrait pas de finir à temps, mais également le fait que nous nous trouvons à l’ombre de la pluie. Si nous utilisions uniquement le labour, le sol sécherait très vite et nous pourrions rencontrer des problèmes d’humidité du sol, ce qui se manifesterait notamment lors de l‘émergence. Nous réalisons le labour notamment en cas de cultures semées au printemps (maïs, luzerne et orge de brasserie).
L’équipement de base pour le travail du sol vous a été fourni par la société Farmet. Pouvez-vous nous dire de quelles machines s’agit-il et nous décrire votre expérience avec ces dernières ?
Nous venons d’acquérir le semoir Monsun ME 600. Nous l’utilisons depuis seulement quelques jours, mais au vu des résultats sur le champ et le retour d’expérience du personnel, il s’agit d’une très bonne machine et de qualité, qui satisfait toutes nos exigences et attentes.
Quelles étaient vos exigences lors de l‘achat de votre semoir ?
Nous recherchions un semoir performant avec une largeur de travail de 6 mètres. D’autres critères rentraient en ligne de compte, tels que la qualité du travail, la facilité d’utilisation et la compacité. C’est pour cela que nous avons opté pour la version portée du semoir. Nos champs ne sont pas vastes et nous avons besoin d’un ensemble habile, facile à manipuler. Le conducteur du tracteur, M. Jiří Husák nous a lui aussi confirmé les bénéfices de la machine et la maîtrise sans problème, après une formation rapide sur l’utilisation et le réglage de la machine. Il apprécie le fait que tous les éléments de réglage soient mécaniques, faciles d’accès et facilement réglables. Pour nous, l’avantage consiste également en la facilité de transformation en semis d’herbes à petit grain, nous permettant de semer sans problème et réaliser un semis de qualité d’environ 200 ha de luzerne.
Une autre machine que vous utilisez actuellement est le Kompaktomat. Si je ne me trompe pas, sa largeur de travail est de 8 mètres et vous l’utilisez au printemps comme en automne dans les conditions de minimisation mentionnées ci-dessus. Comment fonctionne cette machine en cas d’une grande quantité de résidus post-récolte ?
En effet, le combiné de préparation du sol avant semis Kompaktomat est très largement utilisé chez nous et ce tout au long de l’année. Nous ne rencontrons aucun problème avec les résidus post-récolte après la minimisation, et ce même s’il est utilisé, par exemple, après Digger ou Diskomat, et même après le maïs qui, en général, laisse une grande partie de résidus post-récolte. Je rajouterai juste qu’en général, nous mulchons l’éteule après le maïs. Le Kompaktomat n’est pas équipés en socs « cœurs » classiques, il est muni d’une section à dents, permettant d’assurer une grande passabilité de la machine. La machine ne se bouche pas même dans les conditions les plus difficiles et fonctionne très bien.
Les autres machines que vous utilisez sont destinées directement au travail de base du sol. Vous avez bien dit au début que vous utilisez une charrue à dents ? Vouliez-vous parler du décompacteur Digger, qui peut servir comme alternative au labour ?
Nous utilisons des charrues classiques ainsi que votre décompacteur Digger, qui nous donne entière satisfaction. Nous l’utilisons pour le travail de base de l’éteule, tout comme pour le travail du sol en automne avant l’hiver. Digger est également utilisé après la luzerne sur des sols très compactés, que votre machine réussit à très bien travailler. J’aimerais également souligner que le travail du sol par la machine Digger est très avantageux pour nous du point de vue économique. Les pièces d’usure résistent longtemps et nous économisons également en carburant. Et surtout, le rendement est bien supérieur en comparaison avec une charrue. Le travail après la luzerne est le suivant : nous répandons le fumier, que nous enfouissons et travaillons justement avec la machine Digger. Au printemps, il suffit en général de passer avec le Kompaktomat puis semer directement le maïs. Après la luzerne en automne, nous ne semons plus, car comme je l’avais précisé, une ombre de la pluie est présente ici et ces champs sont souvent déjà trop secs.
Compte tenu du grand volume de production animale, disposez-vous d’une quantité suffisante d’engrais fermiers ? Comment enfouissez-vous les engrais ? Quelle machine préférez-vous ?
Comme je le disais précédemment, nous utilisons Digger, mais pour enfuir le fumier, nous faisons appel au Diskomat. Nous possédons un déchaumeur à disques large de 6 mètres avec de grands disques et une profondeur de travail jusqu’à 18cm il me semble. C’est une grande machine robuste, avec un fort châssis surdimensionné et de grands disques de travail suspendus sur ressort. Notre plus grande surprise était la passabilité et l’effet de mélange de cette machine. Dans nos conditions, il n’existe quasiment aucun risque que Diskomat se bouche. Nous avons testé plusieurs versions et modes d’enfouissement du fumier. Tout dépend toujours des conditions actuelles. Nous répandons le fumier directement sur l’éteule puis l’enfouissons avec le Diskomat. Nous procédons éventuellement au premier déchaumage de l’éteuble avec le Diskomat, puis répandons le fumier et l’enfouissons de nouveau avec le Diskomat. Ainsi, nous enfouissons le fumier avant le labour profond suivant ou éventuellement aussi avant le travail suivant par le Digger.
À la fin, j’aimerais remercier ces deux messieurs pour cette agréable après-midi et pour la confiance qu’ils témoignent à la marque Farmet et à ses machines. J’espère que nous aurons bientôt l’occasion de nous revoir, pourquoi pas lors de la mise en service d’une autre machine achetée chez Farmet.
Ing. Václav Mytyska
Conseiller technologies et produits Farmet a. s.